Présentation
L’ ECHO s’adresse aux personnes atteintes de maladies physiques ou psychologiques. Elle vise à éliminer les blocages qui nuisent aux processus vitaux naturels normalement responsables de maintenir la santé et le bien-être. Elle ne s’attaque pas directement aux symptômes de la maladie, qui sont considérés comme les manifestations extérieures d'un déséquilibre intérieur. Elle cherche plutôt à intervenir sur les mécanismes naturels qui, eux, pourraient indirectement, mais concrètement, contribuer à la guérison. Les praticiens utilisent indifféremment les expressions « approche ECHO » ou « méthode ECHO », et parfois « méthode en ECHO ».
. Ses objectifs généraux sont de :
favoriser la santé et le bien-être de la personne;
permettre le soulagement de la souffrance;
soutenir la pratique médicale.
« Les concepts et les pratiques que nous utilisons existent déjà, en partie, dans différentes approches connues ici ou ailleurs, maintenant ou autrefois. L'intérêt a été d'en retrouver les intelligences, de les grouper de façon cohérente, de leur donner une forme correspondante à notre temps et à notre culture occidentale, ouverte à la pensée et à l'humanisme .
Le nom ECHO, d'une part, fait référence à nos processus intimes : la personne est un être d'« échos intérieurs » de toutes sortes - pensées, conceptions, vibrations, résonances avec l'extérieur. Dans cette perspective, l'intention de l'approche est de vivifier cette dimension de la personne et de lui permettre d'« entrer en écho » avec elle-même. D'autre part, les lettres du mot représentent les quatre dimensions de l'approche :
l'Espace intérieur, c'est-à-dire la pratique de l'art d'être présent à soi-même;
le Courant, ou le fait de remettre du mouvement là où tout semblait figé;
l'Harmonisation, ou l'habileté de jouer avec les obstacles;
l'Oeuvre, ou le pouvoir d'imaginer et de créer de nouveau.
L’autoguérison
« Le pouvoir de guérison n'appartient ni aux médecins, ni à Dieu, ni aux gourous, mais à la personne elle-même »3, soutient l’instigateur de la méthode, le Dr Jean-Charles Crombez.
La méthode ECHO propose de créer des conditions propices à redonner à l'organisme, à l’aide de sa propre « intelligence intérieure », la capacité de faire son travail de guérison de façon efficace.
La démarche d'autoguérison consiste à créer en soi un contexte favorisant l'épanouissement des mécanismes naturels de guérison - autrement dit, de provoquer l'effet placebo sans pilule ni traitement placebo.
La méthode ECHO permet d'opérer des changements dans la réalité intérieure de la personne pour entraîner des résultats dans sa réalité extérieure, qu’elle soit corporelle, comportementale ou mentale. L’approche se veut foncièrement non directive, ce qui la distingue de la plupart des autres traitements et thérapies - sauf peut-être de l'abandon corporel, également voie de non-intervention.
Pour se familiariser avec l'approche, il faut suivre un apprentissage que l'on peut comparer à des cours de conduite automobile : après une période de pratique guidée avec les moniteurs ou instructeurs, la personne peut poursuivre d’elle-même. Elle pourra alors se maintenir dans un état de présence à soi grâce aux outils qu'elle aura acquis : la relaxation, la visualisation, la méditation, mais aussi et surtout l'attitude intérieure non critique. En cultivant cet état de façon aussi permanente que possible, on favoriserait les processus continus d’autoguérison.
Lorsqu'une personne dit « je me sens mal », une démarche objective cherche à savoir de quoi? Où? Pourquoi? Avec la méthode ECHO, il s'agit d'explorer comment. De quelle façon est-ce que moi, je me sens mal? On s'intéresse à la personne qui souffre et non pas à ce dont elle souffre.
À la base de la méthode se trouve la notion que l'organisme humain est « un ». Cela signifie que ses aspects physiologique, affectif et mental fonctionnent selon une même dynamique et que cette dynamique est intelligente. Il est clair que la guérison relève de processus naturels, comme en fait foi la coupure qui se cicatrise. L'autoguérison telle que vue par ECHO consisterait à créer un « champ personnel, corporel et psychique » permettant aux divers processus de guérison de s'actualiser de façon optimale.
Devant une maladie, un traumatisme, une agression ou un problème psychologique, il arrive très souvent que la personne soit en détresse. Puisqu’elle est submergée par le stress et l'anxiété, ses processus vitaux naturels sont diminués ou bloqués. Un des principaux objectifs de la méthode ECHO est justement de remettre la personne au centre de son vécu. Les événements (douleur, peur, traitements, problèmes financiers découlant de la maladie, etc.) peuvent alors cesser d'accaparer l'espace central et redevenir de simples « objets » qu’on doit prendre en considération - parmi de nombreux autres.
Une fois qu'elle se retrouve au centre d'elle-même, la personne peut recommencer à respirer et à reconnaître la réalité subjective de sa maladie. Elle gagne de la perspective et de la maîtrise. Elle peut alors explorer le rapport qu'elle entretient avec ses symptômes et ses difficultés et, si elle le désire, aborder le mal-être qui les sous-tend. Cela dit, il ne s'agit pas d'une psychothérapie, qui peut toutefois être pratiquée en parallèle.
Le processus d'autoguérison posséderait quatre caractéristiques fondamentales, et ce sont elles qui déterminent les interventions propres à l'approche ECHO.
Parce que le processus est naturel, il faut éliminer les obstacles à sa libre manifestation et ne pas lui imposer de direction spécifique (diriger correspondrait à introduire un bâton dans de délicats rouages).
Parce que le processus est complexe, il faut permettre à chaque élément subjectif de se manifester (émotions, idées, sensations, etc.).
Parce que le processus est global, tant le psychisme que le corps doivent être écoutés.
Parce que le processus est singulier, chaque personne doit faire son propre parcours et ajuster la technique en fonction de l'intelligence de son organisme.
Malgré l'utilisation de termes comme « psychisme » et « complexité », et même si la théorie qui la sous-tend est élaborée, la méthode ECHO est accessible à tous parce qu'elle se présente très simplement dans la pratique.
L'efficacité
La méthode ECHO est reconnue pour être utile à des personnes aux prises avec un problème ressenti comme à la limite du supportable : cancer, sclérose en plaques, syndrome de stress post-traumatique, fibromyalgie, deuil. Mais la « gravité » du problème n'est pas un critère, et la méthode est ouverte à tous. Il est bien clair qu’elle ne « guérit » pas, mais qu'elle peut favoriser la guérison.
L'apprentissage d'ECHO se déroule dans un cadre précis, à l'intérieur duquel la personne doit toujours se sentir en « état de pouvoir », sans avoir à se soumettre à une technique. « Dès l'instant où elle n'est plus en maîtrise, dès l'instant où le but vient à primer, dès l'instant où elle veut à tout prix suivre les consignes pour parvenir à un résultat, la personne est déjà en danger de déséquilibre, ce qui représente une menace pour le processus de guérison4. » Les consignes sont considérées comme moins importantes que l'expérience qui en découle et leur formulation est étonnamment ouverte. En voici un exemple5 :
« Vous entrez maintenant en travail intérieur. À partir de cet instant et jusqu'à la fin de l'expérience, toutes les règles habituelles et impérieuses peuvent être laissées de côté, si vous le voulez. Vous n'êtes contraints à rien, à moins que vous le désiriez.
Vous n'êtes pas obligés d'avoir de but. Mais si vous voulez aller dans une direction particulière, c'est correct aussi.
Il n'est pas nécessaire de vouloir, ni de comprendre. Mais si vous vous apercevez que vous avez des objectifs, des volontés et des questions, c'est convenable aussi.
Il est possible que des choses surviennent; il est possible que rien ne survienne. Les deux possibilités sont convenables. »
Comment évaluer l'effet d'une telle démarche? « Il ne faut pas se leurrer, déclare le Dr Crombez. Le pouvoir du processus naturel d'autoguérison demeure limité et il ne peut pas tout faire; on meurt tous. » Mais dans des cas de maladies graves, le médecin a constaté que l’autoguérison peut contribuer à réduire les symptômes, ou alors à les rendre beaucoup plus tolérables, et même parfois à faire régresser la maladie.
« Ce qui se produit durant le processus ne peut guère être expliqué. Les phénomènes sont divers, n'ont pas de rapport logique avec les symptômes présentés, abordent des sphères variées de la réalité : physique, perceptuelle, émotionnelle... La plupart du temps, les personnes ont du mal à expliquer ce qui se passe dans ECHO, et cela même si elles sont convaincues qu'il se passe quelque chose. [...] Des changements surviennent; certains étaient souhaités, d'autres n'avaient pas été prévus. Ces changements sont globaux, progressifs, à la limite subtils6. »
Dans sa préface à La personne en ECHO, l'analyste jungien Guy Corneau écrit : « Jean-Charles Crombez nous suggère d'utiliser nos talents pour stimuler ce processus spontané [de guérison] de crainte que nos interventions rapides fassent taire ce que la personne essaie de nous dire à travers sa complexité7. »
Applications thérapeutiques
Aucune étude clinique au sujet de l’approche ECHO n'a été publiée jusqu'à maintenant. En conséquence, nous ne pouvons conclure à l'efficacité de cette thérapie dans les différentes utilisations faites présentement.
Selon les témoignages recueillis par l'équipe de la méthode ECHO, les gens qui l'ont expérimentée disent qu’elle leur a permis8 :
d’avoir plus de maîtrise sur les événements intérieurs;
de se sentir plus calmes, plus en mesure de dédramatiser les situations extérieures;
de reprendre leur place de personne et de s’affirmer davantage;
de reconnaître leurs besoins;
de mettre à distance leur maladie et leurs problèmes;
de vivre plus de bien-être, d’avoir plus d’énergie;
de mieux gérer la douleur;
de diminuer leurs symptômes psychologiques;
de communiquer et d’interagir davantage avec leur corps;
de ressentir plus de liberté et de créativité personnelles.
En pratique
La pratique de la méthode ECHO requiert une période d'apprentissage d’une quinzaine d’heures, dispensée à des groupes de 4 à 15 personnes. L'apprentissage par rencontres individuelles est possible dans le privé, selon un tarif horaire.
Durant les rencontres, les personnes choisissent une position confortable, couchée ou assise, pour écouter les consignes des exercices. Ils consistent surtout à porter attention à ce qui se passe en soi (sensations, images, pensées, émotions) à partir des suggestions des animateurs. Un exercice, par exemple, propose de mettre en scène différentes parties du corps (cerveau, peau, etc.), à les interroger et à laisser surgir des réactions, sans jamais suggérer d'interprétation. Une période de temps est prévue pour les échanges. Au fil des rencontres, on approfondit peu à peu les expériences personnelles vécues par les participants, s’ils le désirent.
Dr med Karol Chami.
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