luni, 8 noiembrie 2010

LE SFC (Syndrome de fatigue chronique)

L’encéphalomyélite myalgique, appelée couramment syndrome de fatigue chronique, est une maladie mystérieuse : on ne sait pas précisément ce qui la cause ni ce qui permettrait d’en guérir. Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de manière aiguë, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé.
La fatigue de l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) se distingue des autres types de fatigue. Une personne sur cinq qui consulte un médecin dit vivre une grande fatigue. Or, le syndrome de fatigue chronique se caractérise non seulement par la fatigue chronique, mais par une combinaison de symptômes débilitants, notamment de douleurs musculaires et articulaires, de faiblesse et de malaise généralisé réduisant de façon importante les activités professionnelles et personnelles. Tous ces symptômes surviennent sans que le médecin puisse les relier à une maladie quelconque. Parfois, un événement déclencheur est découvert : une infection virale, une immunisation, une anesthésie, un traumatisme physique, l’exposition à des polluants environnementaux, etc.
Contrairement à ce qu’on pensait encore il y a quelques années, tous les groupes d’âge (même les enfants), et toutes les ethnies peuvent être touchés par cette maladie et non seulement les personnes d’origine caucasienne. Cependant, les femmes en sont de 2 à 4 fois plus atteintes que les hommes.
Bien qu’on trouve des références au syndrome de fatigue chronique jusque dans les années 1750, ce n’est qu’en 1988 qu’il a formellement été reconnu en tant que maladie. Plus de 1 000 noms ont déjà décrit cet état (certains sont encore couramment utilisés), dont la neurasthénie, le syndrome postviral ou encore le syndrome des yuppies (pour « Young Urban Professionals », puisqu’il frappe surtout à la jeune trentaine).
Causes
La plupart des personnes touchées par le syndrome de fatigue chronique menaient une vie saine et active avant d’être frappées par la maladie.
L’hypothèse d’une cause virale est de plus en plus certaine, car on peut souvent identifier une infection comme élément déclencheur. Il existe des preuves probantes d’un dysfonctionnement du système immunitaire, dans les cellules chargées de combattre l’infection1. Des recherches ont montré une faiblesse des cellules tueuses naturelles2 et des dysfonctions biochimiques des cellules chargées d’absorber et d’éliminer les corps étrangers circulant dans le sang3.
Évolution
Le syndrome de fatigue chronique évolue de manière fort variable. Ses manifestations les plus aiguës durent en général 2 ans et peuvent revenir de manière cyclique. Les symptômes ont tendance à diminuer avec le temps. Peu de sujets guérissent complètement, mais progressivement, la majorité retrouve une bonne partie de ses capacités. Un faible nombre peut devenir invalide ou souffrir d’une dépression.
Diagnostic
Souvent, la personne atteinte d’une fatigue extrême et chronique doit se soumettre à de nombreux tests médicaux. Cela est attribuable au fait que plusieurs maladies entraînent une baisse importante d’énergie. Mentionnons, à titre d’exemples, la fibromyalgie, l’hypotension, la mononucléose infectieuse chronique, l’hypothyroïdie et le syndrome de l’intestin irritable.
On ne doit pas non plus la confondre avec la dépression. Contrairement à la personne déprimée qui ne trouve plaisir à rien, le « fatigué chronique » apprécie les bonheurs de la vie, mais s’épuise rapidement, ce qui entraîne des frustrations et un sentiment d’emprisonnement.
le diagnostic du syndrome de fatigue chronique exige que les symptômes de fatigue chronique, de fatigue après l’effort, de troubles du sommeil et de douleurs significatives soient présents. Le patient doit aussi présenter au moins 2 symptômes neurologiques ou cognitifs, et au moins un symptôme de type endocrinien, immunitaire ou du système nerveux autonome. Chez les enfants, les symptômes peuvent varier beaucoup d’un jour à l’autre, mais sont aussi importants que chez les adultes. Chez eux, le diagnostic peut être posé si les symptômes caractéristiques durent depuis plus de 3 mois.
Symptômes du syndrome de fatigue chronique
Une fatigue persistante non expliquée qui dure plus de 6 mois.
Une grande fatigue après un effort physique ou mental, qui persiste plus de 24 heures.
Un sommeil non réparateur.
Des douleurs musculaires inexpliquées, similaires aux douleurs causées par la fibromyalgie (chez près de 70 % des personnes atteintes), accompagnées souvent de maux de tête importants et inhabituels.
Des problèmes neurologiques ou cognitifs : confusion, pertes de mémoire à court terme, difficulté à se concentrer, désorientation, difficulté à faire la mise au point visuelle, hypersensibilité au bruit et à la lumière, etc.
Manifestations du système nerveux autonome : difficulté à rester en position verticale (debout, assis ou en marchant), chute de pression en se levant, accélération soudaine du rythme cardiaque (tachycardie), impression d’étourdissement, pâleur extrême, nausée, syndrome de l’intestin irritable, besoin fréquent d’uriner, palpitation, arythmie cardiaque, etc.
Manifestations neuroendocriniennes : instabilité de la température corporelle (inférieure à la normale, périodes de transpiration, sensation fiévreuse, extrémités froides, intolérance aux températures extrêmes), changement de poids important, etc.
Manifestations immunitaires : maux de gorge fréquents ou récidivants, ganglions sensibles aux aisselles et aux aines, symptômes grippaux à répétition, apparition de nouvelles allergies ou intolérances alimentaires, etc.
Personnes à risque
Les femmes sont 2 à 4 fois plus nombreuses à en souffrir que les hommes.
Plus fréquent chez les gens de 40 ans à 50 ans, ce syndrome peut toucher n’importe quel groupe d’âge.
Facteurs de risque
Si les médecins peuvent parfois relever des événements ayant pu participer au déclenchement de la maladie (infection virale, stress physique ou psychologique, etc.), l’incertitude qui l’entoure empêche de présenter des facteurs de risque précis.
Prévention du syndrome de fatigue chronique

Malheureusement, tant que les causes de cette maladie chronique demeurent inconnues, il n’y a pas moyen de la prévenir. Selon l’Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie5, de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont souffrantes et ne font donc rien pour se soigner. En restant attentif à son état général de santé, on peut cependant accélérer le diagnostic et profiter plus rapidement d’une prise en charge thérapeutique.

Mesures pour prévenir ou atténuer les périodes de fatigue
Dans les bonnes journées, éviter les excès d’activité, mais aussi de stress psychologique. Le surmenage peut faire réapparaître les symptômes.
Se réserver des périodes de détente quotidiennes (écouter de la musique, méditer, faire de la visualisation, etc.) et concentrer ses énergies sur son rétablissement.
Dormir suffisamment. Avoir un cycle de sommeil régulier favorise le repos réparateur.
Planifier ses activités de la semaine dans une perspective d’endurance. La période la plus fonctionnelle d’une journée se situe souvent de 10 h à 14 h.
Briser l’isolement en participant à un groupe de soutien.
Éviter la caféine, un stimulant rapide qui perturbe le sommeil et génère de la fatigue.
Éviter l’alcool, qui cause de l’épuisement chez plusieurs personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique.
Éviter de consommer trop de sucres rapides en même temps (biscuits, chocolat au lait, gâteaux, etc.); la baisse de la glycémie qui s’ensuit fatigue l’organisme.
Traitements médicaux du syndrome de fatigue chronique
La cause de ce syndrome étant loin d’être claire, il n’existe pas de traitement spécifique au syndrome de fatigue chronique dont l’efficacité a été clairement démontrée. En pratique, le traitement vise à soulager les symptômes, à donner le maximum d’autonomie au malade et à maximiser ses capacités à son propre rythme, en respectant ses limites1.
Thérapie cognitivo-comportementale
Pendant un certain temps, on a préconisé la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter le syndrome de fatigue chronique. Cependant, les processus biologiques pathologiques associés à cet état permettent d’écarter l’hypothèse que « le syndrome de fatigue chronique comporte des symptômes qui ne sont qu’imaginés ou amplifiés par une détresse psychiatrique »6. En conséquence, les lignes directrices de traitement présentées par le Consensus canadien ne recommandent pas cette approche qui s’est révélée inefficace pour guérir des symptômes physiologiques comme l’incapacité de rester debout, le mal de gorge, le syndrome de l’intestin irritable, etc.
Approches d’autothérapie
L’objectif d’une stratégie d’autothérapie est d’aider la personne atteinte à conserver son énergie, minimiser ses symptômes et améliorer ses habiletés d’adaptation et ses capacités fonctionnelles.
Apprendre à connaître la maladie et les façons de la combattre
Il est important de connaître la maladie et savoir à quoi on peut s’attendre afin d’élaborer des stratégies d’autothérapie. La personne atteinte doit apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs et s’arrêter avant d’avoir dépassé ses limites. Il est avantageux de connaître les techniques de relaxation et de réduction du stress, de conservation d’énergie et d’éviter les facteurs aggravants connus.
Développer sa capacité d’adaptation
Se fier à ses impressions et à ses expériences pour déterminer ses limites d’activité.
Se réserver du temps pour se reposer et s’adonner à une activité qui plaît.
Repousser graduellement ses limites, quand on est capable, sans jamais les excéder.
Améliorer son sommeil
Utiliser toutes les techniques permettant d’améliorer le sommeil :
se coucher à une heure régulière,
prendre un bain tiède,
ne pas se coucher pour autre chose que dormir ou l’activité sexuelle,
calmer l’activité mentale par la méditation ou des techniques de relaxation, etc.
Avoir une alimentation équilibrée
S’assurer d’une alimentation équilibrée et nutritive,
manger à heures régulières,
boire suffisamment,
au besoin prendre des suppléments alimentaires et un comprimé multienzyme en cas de syndrome de l’intestin irritable ou de problèmes digestifs.
Un malaise ou une fatigue physique importante après un effort est une caractéristique distinctive et un critère du syndrome de fatigue chronique. Un programme d’exercice physique doit être adapté à chaque patient au risque de provoquer une rechute et d’aggraver les symptômes. Il peut être indiqué de commencer par des périodes d’activité aussi brèves que 2 minutes, 3 fois par semaine.
Activité physique
Une évaluation initiale devrait précéder l’élaboration d’un programme d’activité sous la supervision d’une personne qualifiée en physiologie de l’exercice et ayant une connaissance approfondie du syndrome de fatigue chronique. L’objectif de ce programme est d’améliorer la capacité fonctionnelle, en respectant les capacités circulatoires et cardiaques mises en lumière lors de l’évaluation. Cependant, il est impératif de décider soi-même de l’intensité et de la cadence des exercices.
Médicaments
Beaucoup de médicaments ont été proposés pour traiter le syndrome de fatigue chronique et aucun n’a fait preuve d’une grande efficacité pour soulager ce syndrome dans son ensemble. De nombreuses personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique sont hypersensibles aux médicaments. Souvent, la médication proposée commencera par des doses inférieures à la posologie courante.
Troubles du sommeil
Outre les stratégies d’autothérapie, le médecin peut prescrire des antidépresseurs tricycliques à faible dose, du zopiclone, du clonazépam et du L-tryptophane. Les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ex. Prozac®) peuvent aggraver les problèmes de sommeil.
Douleur
Analgésiques. Comme traitement de base : acétaminophène. À court terme, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des antidépresseurs tricycliques à faibles doses, la gabapentine ou le baclofène peuvent être utiles.
Fatigue
Méthylphénidate, cyanocobalamine (vitamine B12) par voie orale, modafinil, amantadine, dextroamphétamine. La plupart de ces médicaments n’ont qu’un effet à court terme. Des injections de vitamine B12 à forte dose ont bénéficié à certaines personnes même si elles avaient un hémogramme (formule sanguine) normal1.
Problèmes cognitifs
Méthylphénidate, modafinil, nimodipine, dextroamphétamine, cyanocobalamine (vitamine B12) donnent parfois des résultats.
Étourdissement et problèmes orthostatiques
Augmentation de la consommation de sel s’il n’y a pas d’hypertension. Ensuite, au besoin, le médecin pourra prescrire un bêtabloquant, un alpha-1-agoniste, de la fludrocortisone, de la paroxétine ou un antinauséeux comme la méclozine.
Dépression, anxiété
Contre la dépression les médecins peuvent prescrire des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS), des antidépresseurs tricycliques à faible dose (qui réduisent aussi les douleurs musculaires) et des anxiolytiques afin de traiter les symptômes associés à la dépression.
Attention. Vaccination : on déconseille généralement l’immunisation par vaccin vivant parce qu’elle risque d’aggraver les symptômes et de déclencher des rechutes. Si un vaccin doit être donné, on recommande que ce soit le médecin traitant qui procède à l’injection et que la dose soit divisée en 3 ou 4 minidoses, données chacune à au moins 1 mois d’intervalle pour s’assurer de l’absence de réaction ultérieure1. Cependant, la littérature médicale ne rapporte pas de cas où la vaccination aurait provoqué un syndrome de fatigue chronique.

Approches complémentaires

En traitement
Millepertuis (dépression légère à modérée)
Aromathérapie (stress et anxiété), luminothérapie (dépression)
Mélatonine (sommeil), luminothérapie (sommeil)
Aromathérapie (sommeil)
Thérapie craniosacrale (sommeil)
Éleuthérocoque ou ginseng (tonifier l’organisme).
Valériane (agitation nerveuse, anxiété et les troubles du sommeil qui en découlent).
Cordyceps, maitake, reishi (tonifier l’organisme).
Douleur : massothérapie douce, physiothérapie, chiropratique, acupuncture.
Fatigue et stress :
respiration abdominale, massothérapie, méditation, aromathérapie, yoga.
Médecine traditionnelle chinoise (herbes, acupuncture, massages).
Modifications alimentaires.

Dépression
Millepertuis. Plusieurs méta-analyses, dont une mise à jour en 2008, ont conclu que l’extrait de millepertuis est plus efficace qu'un placebo pour traiter la dépression légère à modérée et qu’il l’est autant que les antidépresseurs de synthèse, tout en provoquant moins d'effets indésirables que ces derniers9,10,11.
Luminothérapie. Plusieurs revues systématiques et méta-analyses ont conclu que la luminothérapie pourrait être une intervention thérapeutique efficace pour diminuer les symptômes de dépression et pouvait, au besoin, être utilisée comme adjuvant à la thérapie pharmacologique12-17
Contrôle du stress
Aromathérapie. En 2000, une revue systématique, incluant 6 études cliniques aléatoires, concluait que l’aromathérapie semblait avoir un effet bénéfique sur la réduction à court terme de l’anxiété7.
Massothérapie, yoga, méditation, respiration abdominale. Apporter un soin particulier au corps de façon régulière afin d’accroître l’énergie. Être attentif à sa posture et à sa respiration : la respiration abdominale contribue à relâcher les tensions18. La massothérapie, la respiration abdominale et la méditation permettent d’évacuer le stress18,19.
Douleur
Massothérapie douce, physiothérapie, chiropratique, acupuncture. Toutes ces approches peuvent contribuer à soulager la douleur
Tonification générale de l’organisme
Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus) et ginseng (Panax ginseng). La Commission E approuve l’usage des racines de ces deux plantes comme toniques pour fortifier l’organisme en cas de fatigue et de faiblesse. L’éleuthérocoque (ou ginseng de Sibérie) et le ginseng (ou ginseng asiatique) font partie des substances dites adaptogènes. Ces substances accroissent de manière générale la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'atteignent. Aucune étude clinique n’a évalué leur efficacité chez les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, mais certains experts recommandent leur usage18,28.
Dosage
Consulter les fiches Éleuthérocoque et Ginseng pour connaître la posologie.
Cordyceps (Cordyceps sinensis), maitake (Grifola frondosa), reishi (Ganoderma lucidum). Ces champignons employés en Médecine traditionnelle chinoise sont considérés comme des « toniques » puisque l’on croit qu'ils augmentent la résistance de l'organisme à différents types de stress. Ils font partie des ingrédients de plusieurs préparations censées stimuler le système immunitaire.

Médecine traditionnelle chinoise. Les moyens thérapeutiques les plus utilisés pour soigner le syndrome de fatigue chronique sont les herbes, l’acupuncture et le massage. Différentes préparations d’herbes chinoises sont utilisées par les praticiens pour contrer la fatigue. En voici quelques-unes.
- Ba Zhen Wan est prescrit afin d’aider le patient à diminuer la fatigue.
- Bu Zhong Yi Qi Tang aide également à lutter contre la fatigue. De plus, ce traitement est aussi utilisé pour les maladies chroniques et permet de renforcer l’immunité.
- Tian Wang Bu Xin Wan est utilisé dans des cas de fatigue nerveuse, de troubles du sommeil ou de difficultés d’apprentissage.
Modifications alimentaires. Plusieurs professionnels de la santé s’entendent pour dire qu’un régime excluant la caféine et l’alcool est bénéfique aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique18,25. On sait par exemple que boire du café régulièrement peut contribuer à un état chronique de fatigue. Les consommateurs de café qui cessent subitement d’en boire ressentent parfois de la fatigue, des maux de tête et un intense goût de café durant les quelques jours qui suivent18. Par ailleurs, un régime faible en sodium (le régime hyposodique) est déconseillé20. En effet, ce type de régime peut provoquer de la fatigue, des maux de tête et de la difficulté à se concentrer.
Problèmes de sommeil
Mélatonine. De nombreuses recherches tendent à confirmer que la mélatonine peut améliorer les troubles du sommeil.
Aromathérapie. Une petite étude préliminaire réalisée en 2005 démontre que l’huile essentielle de lavande, appliquée par massage, pourrait être un traitement efficace contre l’insomnie légère21
Thérapie craniosacrale. La thérapie craniosacrale réduirait le temps d'endormissement et pourrait modifier l'activité du système nerveux sympathique8.
Valériane. La  l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'usage de la valériane pour traiter l'agitation nerveuse et l'anxiété ainsi que les troubles du sommeil qui en découlent.

Dr med Karol Chami(important article)

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