Les hommes et les femmes dont le tour de taille présente une importante réserve de gras abdominal risquent 2 fois plus de mourir de façon prématurée, même s’ils ne souffrent ni d’obésité et ni d’embonpoint.
De fait, le risque de décès attribuable au tour de taille s’avère indépendant de l’indice de masse corporelle (IMC), qui permet d’évaluer le risque de maladies liées à un excès ou à une insuffisance de poids.
C’est ce qu’indique une étude américaine1 menée auprès de 105 000 hommes et femmes âgés de 50 ans et plus, sur une période de 9 ans.
Selon les résultats, le risque de mourir du cancer, de maladies respiratoires ou de troubles cardiovasculaires est 2 fois plus élevé chez les hommes dont le tour de taille excède 120 cm par rapport à ceux ayant un tour de taille normal (moins de 90 cm). Idem pour les femmes dont le périmètre abdominal excède 110 cm par rapport à la norme (moins de 75 cm).
Ce risque est indépendant de l’IMC et d’autres facteurs de risque de ces maladies, dont l’âge, le tabagisme et l’activité physique.
Selon les chercheurs, la circonférence de la taille est fortement associée au gras qui s’accumule en périphérie des organes internes, appelé « gras viscéral ». Or, ce gras viscéral serait plus « pathogène » que le gras qui se trouve juste sous la peau (sous-cutané).
Risque élevé malgré un poids normal
Plusieurs études ont démontré que le tour de taille constitue un important facteur de risque de l’apparition de diverses maladies chez les personnes souffrant d’obésité, dont les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète et le cancer.
Or, la présente étude associe au tour de taille un risque important de décès chez les personnes affichant un poids normal. Fait à souligner, cette association est plus forte chez les femmes que chez les hommes, ce que les chercheurs ne peuvent pas encore expliquer.
Les présents résultats suggèrent donc que, indépendamment du poids, il importe de réduire le surplus de gras abdominal par une saine alimentation et davantage d’exercice physique, afin de diminuer le risque de mourir prématurément.
Les auteurs jugent que l’étude pourrait mener les autorités de la santé publique à revoir leurs directives sur l’utilisation de la mesure du tour de taille dans la lutte au surplus de poids et à l’obésité.
La proportion affichant un surpoids a doublé depuis 30 ans au pays, selon Statistique Près de 60 % des adultes âgés de 18 ans et plus, soit 14,1 millions de americaines souffrent d’embonpoint ou d’obésité. Une proportion de 39 % a un poids santé
Dr med. Karol Chami
Un comentariu:
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