miercuri, 29 septembrie 2010

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Antibiotiques, la résistance s'aggrave

- La résistance des bactéries s'aggrave en Europe et dans le monde du fait de l'utilisation excessive d'antibiotiques, un fléau mortel et coûteux qui menace l'efficacité de pans entiers de la médecine moderne, ont averti des experts réunis mercredi à Stockholm.

Des bactéries quasi-invincibles se développent, notamment en Europe dans l'est et le sud du continent, grands consommateurs d'antibiotiques, ont souligné des spécialistes rassemblés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), à l'occasion de la 2e journée européenne de vigilance sur les antibiotiques, organisée mercredi dans 32 pays.

"On se rapproche du mur et on n'en est vraiment pas loin", a déclaré à l'AFP Dominique Monnet, spécialiste de la question au sein de l'ECDC, un organisme installé dans la capitale suédoise.

"Certaines bactéries deviennent résistantes à tous les traitements, ou alors il faut employer des antibiotiques anciens qui sont toxiques, ou des combinaisons que l'on ne maîtrise que sur le papier", explique-t-il.

Surconsommation

Selon son enquête menée à travers l'Europe avec un professeur lyonnais, plus de la moitié (53%) d'une centaine de responsables de services de réanimation ont dit avoir été confrontés au cours des six derniers mois à au moins un cas de résistance à tous les antibiotiques.

"Sans antibiotiques efficaces, les traitements médicaux modernes comme les opérations, les transplantations et les soins intensifs deviendraient impossibles", a averti Zsuzsanna Jakab, directrice de l'ECDC. Les bébés prématurés, les services de réanimation ou ceux d'oncologie ont particulièrement besoin d'antibiotiques efficaces, a-t-elle souligné.

"Les piliers du temple de la santé se fissurent. Nous surconsommons une ressource mondiale que nous devons préserver pour les générations futures", a averti Otto Cars, professeur à l'université d'Uppsala et expert suédois de la question.

L'ECDC estime à 25.000 le nombre de décès causés chaque année dans l'Union européenne par ces bactéries résistantes, soit plus de la moitié du nombre de tués sur les routes. La facture est évaluée à 1,5 milliard d'euros par an, dont 930 millions pour les hôpitaux.

Les bactéries résistantes tuent aussi des dizaines de milliers de patients aux Etats-Unis. Le tiers-monde, où les médicaments sont vendus sans contrôle, n'est pas épargné.

Pays méditerranéens touchés

En Europe, les pays méditerranéens sont les plus touchés. Les pays nordiques ou les Pays-Bas, où les prescriptions d'antibiotiques sont moindres, sont plus épargnés. L'an passé, neuf pays européens, dont l'Italie, l'Espagne et le Portugal, avaient des taux de prévalence supérieurs à 25% de l'E.coli, une des bactéries résistantes les plus répandues, contre 2% en 2003.

Plusieurs pays, comme la France, la Belgique, la Suède ou le Royaume-Uni ont lancé des campagnes qui commencent à montrer des effets, pour sensibiliser la population à l'inutilité des antibiotiques contre les maladies virales.

Le staphylocoque doré, une autre bactérie résistante très répandue, a ainsi reculé dans plusieurs pays européens depuis 2003. "Il y a des raisons d'être optimiste", a dit M. Monnet. "Mais il ne faut pas être naïf et oublier qu'une bactérie peut évoluer en 20 à 30 minutes".

Une des principales inquiétudes vient du manque de nouveaux antibiotiques, un secteur peu rentable où les laboratoires rechignent à investir. Selon Otto Cars, seuls deux antibiotiques réellement prometteurs sont actuellement en développement.

Trois prescriptions d'antibiotiques sur quatre inutiles

- Les médecins prescrivent trop souvent des antibiotiques aux patients atteints d'infections des voies respiratoires. Dans trois cas sur quatre, les malades pourraient s'en passer et éviteraient ainsi de développer des résistances mortelles, selon une étude.

Réalisée par le chef de la médecine interne à l'hôpital cantonal d'Aarau en collaboration avec 53 médecins de famille, l'étude s'est penchée sur 453 patients atteints de maladies respiratoires. Un simple contrôle sanguin a montré que 72% d'entre eux ne devaient pas être traités aux antibiotiques, car ils n'étaient pas atteints d'infections bactériennes.

Or, sans test sanguin, ces personnes auraient reçu un antibiotique, a indiqué le professeur Beat Müller lundi lors d'une conférence de presse de l'Union suisse de médecine de laboratoire (USML) à Aarau. Leurs douleurs n'ont pas disparues plus lentement que celles de patients traités aux antibiotiques.

L'utilisation fréquente d'antibiotiques conduit à des résistances. Ainsi lors de réelles infections bactérielles, des patients ne peuvent plus être soignés avec les antibiotiques adéquats. Selon la Confédération, quelque 80 personnes meurent chaque année en Suisse des suites de telles résistances.
Plus d'un tiers des antibiotiques sont prescrits inutilement

Selon une étude valaisanne menée dans trois hôpitaux, 37 % des presciptions d'antibiotiques sont inutiles. Et lorsqu'une telle thérapie est indiquée, le produit prescrit ne l'est pas de façon adéquate dans 45 % des cas. Améliorer les choses ne coûterait pas forcément plus cher.

"Ces chiffres sont élevés mais ils correspondent à ceux d'autres études faites en Suisse et à l'étranger", a indiqué à l'ATS Nicolas Troillet, un des auteurs de cette recherche publiée dans la revue britannique "Journal of Hospital Infection".

Médecin-chef au Centre de maladies infectieuses et épidémiologie de l'Institut central des hôpitaux valaisans, le Dr Troillet précise que les traitements jugés inutiles ne sont pas forcément en défaveur du malade. "C'est plutôt par précaution que les médecins prescrivent parfois des antibiotiques plus longtemps que ce qui est normalement requis ou pour des infections qui guériraient spontanément", note-t-il.

Choix difficile

Quatre experts indépendants ont passé en revue les dossiers de 600 patients accueillis entre novembre 2002 et avril 2003 dans trois hôpitaux du canton. Leur verdict: le traitement était indiqué dans 62,9 % des cas et, lorsqu'indiqué, adéquat pour 55,1 % des patients.

De nombreuses prescriptions inutiles concernaient la bronchite aiguë ou la bactériurie asymptomatique - présence de bactéries dans l'urine - chez les personnes âgées. Le grand nombre d'antibiotiques à disposition, différents quant à leurs spectres antimicrobiens et leur pharmacodynamique, rend le choix difficile, écrivent les chercheurs.

Conséquence: 45 % des traitements considérés comme indiqués ont été jugés inadéquats quant à leur dosage, durée, mode d'administration ou encore spectre microbien trop large ou trop étroit.

Pas plus cher

Mais comme l'indique le titre de l'étude, "Antibiotiques: la pertinence est-elle chère ?", l'objectif principal était d'évaluer les coûts induits par cette problématique et par d'éventuelles mesures pour y remédier.

Premier constat: les traitements injustifiés sont moins chers que les traitements indiqués, probablement parce qu'il sont plus souvent administrés par voie orale. Ces prescriptions inutiles représentaient 20 % des coûts pris en compte dans l'étude, des dépenses qui pourraient donc être totalement évitées, notent les auteurs.

Parmi les traitements indiqués, le constat est inverse pour ceux jugés adéquats: ils sont meilleur marché que les traitements inadéquats. Même si en l'occurence la différence statistique n'a pas été jugée significative, les scientifiques estiment que le bénéfice en terme d'efficacité thérapeutique et de coûts devrait inciter à prendre des mesures.

Mesures prises

"Il y a des choses à faire qui peuvent potentiellement générer des économies", note le Dr Troillet. Le Valais a d'ailleurs déjà pris l'initiative en publiant un guide d'utilisation des antibiotiques pour les médecins hospitaliers.

Des pharmaciens cliniques participent en outre régulièrement aux visites médicales et consultent les dossiers. Un suivi des prescriptions d'antibiotiques au niveau quantitatif a également été institué.

Conclusion des chercheurs: "Cette étude montre que la peur de coûts plus elevés ne devrait pas être une limitation dans le développement de moyens visant à améliorer la pertinence de l'usage des antibiotiques".

ATS, le 12 février 2009

Antibiotiques qui endommagent l'ouïe
Des chercheurs zurichois découvrent pourquoi


ZURICH - Certains antibiotiques peuvent endommager l'ouïe, voire même rendre sourd. Un chercheur de l'Université de Zurich a découvert pourquoi. Cela permettra de développer à l'avenir des antibiotiques qui n'ont pas de tels effets secondaires.

Les antibiotiques concernés sont de la classe des aminoglycosides, très répandue. Ces médicaments sont utilisés contre des infections sévères qui peuvent provoquer la mort, comme la tuberculose, a indiqué l'université zurichoise le mardi 23 décembre.

Ces antibiotiques ont des conséquences particulièrement néfastes pour les patients touchés par la surdité mitochondriale. Cette mutation génétique conduit plus ou moins tôt à un affaiblissement de l'ouïe. Si ces personnes prennent des aminoglycosides, elles perdent immédiatement l'audition de façon irréversible.

Les chercheurs zurichois ont découvert que les aminoglycosides, tout comme la mutation génétique, entravent la transmission des informations génétiques contenues dans certaines protéines. Cela conduit à la destruction de cellules dans les organes auditifs.

ATS, le 23 décembre 2008

Pourquoi les antibiotiques ne sont pas toujours utiles ?

La réponse réside dans le fait que les antibiotiques (comme la pénicilline, macrolides,...) détruisent les bactéries et non les virus.

Or dans de nombreux cas (on estime à 90% des cas), tel un refroidissement (rhume, toux,...) ou une grippe ces infections sont dues à un virus, par conséquent la prise d'antibiotiques n'a aucun effet.

Les meilleures solutions dans une infection virale sont de se reposer, boire beaucoup("pour diluer le virus") et peut-être,si nécessaire, prendre un médicament antiviral.

Toutefois la prise d'antibiotiques peut parfois s'avérer nécessaire en cas d'infection bactérienne (par exemple une angine à streptocoques ou staphylocoques).

Sur cette problématique les médecins sont de plus en plus sensibilsés à ce problème et pourront notamment grâce à des test simples distinguer s'il s'agit d'une infection bactérienne (nécessitant des antibiotiques) ou virale (pas de traitement ou antiviraux).

Car le problème lorsqu'un médecin prescrit à tort des antibiotiques consiste d'une part à des frais inutiles et d'autres part un problème de santé publique soit l'augmentation des bactéries résistantes, et qui dit bactéries résistantes dit antibiotiques moins ou plus du tout efficaces et cela met en cause l'efficacité des traitements pour les générations futures.

Cette prise de conscience à donner en une campagne de pub basée sur le slogan suivant "Les antibiotiques c'est pas automatique



Dr medic Karol Chami

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