miercuri, 29 septembrie 2010

Les traitements contre le VIH SIDA

Il n’existe aucun traitement pour guérir l’infection au VIH : une personne séropositive est séropositive à vie. Les différents traitements ont pour rôle de bloquer l’évolution du virus dans l’organisme et de maintenir l’équilibre entre la présence du virus

dans le corps et le système de défense de l’organisme.
Ces traitements ne sont pas anodins ; ils peuvent provoquer des effets secondaires lourds tels que nausée, diarrhée, grande fatigue...
Le commencement d’un traitement est lié à l’état du système immunitaire infecté et est donc adapté à chaque personne. Les traitements doivent être réajustés régulièrement par un médecin en fonction de l’évolution de l’état du patient.




1- Les antiviraux

Il existe aujourd'hui deux familles de médicaments utilisés dans le traitements de l'infection à VIH. Leur différence réside principalement dans le fait qu'ils agissent à des stades différents de la reproduction du virus dans les cellules.

Les inhibiteurs de la transcriptase inverse (ITI)

Ces molécules interviennent dans la cellule pour entraver l'action d'une enzyme virale, la transcriptase inverse, et empêcher ainsi la transcription de l'ARN du virus en ADN viral qui parasite l'ADN de la cellule hôte. Ces produits ont été les premiers utilisés dans la lutte contre la multiplication du virus dans l'organisme dès les années 80 (AZT) et le début des années 90 (ddI, ddC). La famille s'est agrandie, et l'on compte aujourd'hui près d'une dizaine d'inhibiteurs de la transcriptase inverse : AZT (Rétrovir®), ddI (Videx®), ddC (Hivid®), 3TC (Epivir®), d4T (Zérit®), AZT+3TC (Combivir®), névirapine (Viramune®), delavirdine (Rescriptor®), efavirenz (Sustiva®).

Les antiprotéases (AP)

En 1996, sont apparues sur le marché de nouvelles molécules agissant à un autre stade de la reproduction du VIH en s'attaquant à l'activité de la protéase, enzyme virale qui permet la maturation des nouveaux virus créés par la cellule infectée. Grâce à l'action des antiprotéases (qui sont jusqu'à 1000 fois plus puissantes que les inhibiteurs de la TI), la cellule produit des virions immatures incapables d'infecter de nouvelles cellules. ritonavir (Norvir®), indinavir (Crixivan®),saquinavir (Invirase® et Fortovase®), nelfinavir (Viracept®).


2- Les multithérapies

Les premiers médicaments n'étant pas suffisamment puissants individuellement, dès que cela été possible, les médecins ont commencé à prescrire des bithérapies, c'est à dire 2 inhibiteurs de la transcriptase inverse, permettant une action plus efficace sur l'activité du virus. A partir de 1996, c'est l'association d'une antiprotéase à deux ITI qui a donné naissance à ce qu'on appelle les trithérapies. On parle maintenant de multithérapie, car le nombre de molécules utilisées peut varier de 2 à 5. L'utilisation de plusieurs médicaments de plus en plus puissants est motivée par les capacités du virus à muter et créer des résistances face aux diverses molécules qui perdent alors de leur efficacité. En effet lors de la transcription de l'ARN viral en ADN, la transcriptase commet des erreurs créant ainsi des virus mutants, certaines mutations entraînant une baisse de la sensibilité du virus aux médicaments. Le virus se multipliant jusqu'à plusieurs milliards de fois dans l'organisme chaque jour, le rôle des multithérapies est notamment de réduire considérablement et si possible rapidement cette multiplication, limitant ainsi également les possibilités de mutation virale et les phénomènes de résistance.




Dr medic Karol Chami

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