duminică, 21 noiembrie 2010

L,effets psychologiques du sport...




Par le passé, lorsqu'on interrogeait les biologistes sur les bienfaits psychiques du sport, la réponse classique se résumait en un mot : endorphines. Selon eux, pour comprendre le comportement du sportif, il fallait chercher du côté de cette morphine naturellement produite par l'organisme et qui génère une forme légère d'euphorie au point de nous rendre finalement accro à sa pratique. Mais aujourd'hui, on sait que les endorphines n'agissent pas toutes seules. La production d'autres neurotransmetteurs se trouve tirée vers le haut dans le cas d'un effort physique relativement intense : dopamine, sérotonine et noradrénaline. Pour quels effets ? De façon schématique, on dira que la dopamine entre dans le circuit de la motivation et de la récompense. Sa production dépend d'une multitude de facteurs et marque le passage entre l'intention de l'action et l'acte proprement dit. La sérotonine, elle, influence plus généralement l'humeur. Elle intervient aussi dans la transition veille-sommeil. Enfin, la noradrénaline va plutôt jouer un rôle d'excitant et produire notamment cette accélération du rythme cardiaque caractéristique du stress.
Evidemment, ces influences s'exercent différemment selon les individus. Mais l'effet est indéniable. Une séance de sport suffit à transformer le comportement d'une personne dépressive aussi bien que la prise d'un comprimé antidépresseur puissant. Mieux même ! Car le sport prévient les oscillations parfois spectaculaires de l'humeur liées à la prise de médicaments et, pour peu qu'on l'inscrive dans ses habitudes de vie, il permet de jouer sur le long terme. "Chaque fois qu'un ancien patient dépressif augmente sa pratique sportive de cinquante minutes par semaine, il diminue de moitié le risque d'une rechute", concluait une étude américaine menée à la Duke University, en Caroline du Nord.

La dopamine est un neurotransmetteur appartenant aux catécholamines et donc issue de l'acide aminé phénylalanine. La dopamine est également une neurohormone produit par l'hypothalamus. Sa principale fonction en tant qu'hormone est d'inhiber la libération de prolactine par le lobe antérieur de l'hypophyse.
La dopamine est le précurseur de l'adrénaline et de la noradrénaline.
Dans le système nerveux périphérique, elle joue le rôle d'analeptique circulatoire (stimulant des fonctions assurant la circulation sanguine).
Au niveau du système nerveux central (SNC) elle a un effet globalement stimulant. Elle est impliquée dans les phénomènes de dépendances via le système de récompense. Par exemple, la cocaïne provoque une inversion du fonctionnement du système de recapture de la dopamine qui est chargé de diminuer son action. La nicotine provoque aussi une augmentation de la transmission dopaminergique.
De plus, elle est impliquée dans le phénomène de contrôle des fonctions motrices. La maladie de Parkinson est une maladie dont la cause est la dégénérescence d'un groupe de neurones produisant de la dopamine. Le médicament L-dopa ralentit la progression de la maladie, car le cerveau transforme cette substance en dopamine.
Au contraire, une surutilisation de la dopamine présente dans le cerveau entraîne la schizophrénie, ce qui engendre des hallucinations et des perturbations de la pensée et des émotions.
Elle est aussi impliquée dans la zone cérébrale non incluse dans la barrière hématoencéphalique responsable du réflexe de vomissement, ce qui explique l'effet anti-émétique des neuroleptiques (antagonistes dopaminergiques).
La pratique régulière d'un sport permet d'augmenter la sécrétion naturelle de dopamine.
Elle est aussi impliquée dans le trouble de déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH), dont la cause est un problème de recapture de la dopamine par les synapses.

Les endorphines, ou endomorphines, sont des composés opioïdes peptidiques endogènes. Elles sont secrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus chez les vertébrés lors d'activité physique intense, excitation, douleur, et orgasme. Elles ressemblent aux opiacés par leur capacité analgésique et à procurer une sensation de bien-être.
Découvertes dans les années 1970, les endorphines (de morphine et endogène) sont des neurotransmetteurs agissant sur les récepteurs opiacés. On les retrouve entre autres dans le cerveau et la moelle épinière ainsi que dans le système digestif.
Certains produits contenus dans le tabac ou dans l'alcool, ayant des structures moléculaires proches de celle des endorphines, sont parfois utilisés pour déclencher une sensation de bien-être. Mais on prend alors le risque de devenir dépendant et de fragiliser l'équilibre du cerveau. En faisant de l'exercice physique, la fabrication d'endorphines peut être augmentée jusqu'à cinq fois la quantité normale. C'est pourquoi on recommande souvent aux personnes un peu déprimées, aux anciens fumeurs ou aux anciens buveurs de reprendre une activité physique régulière (jogging, vélo, natation) d'au moins 30 minutes par jour à un rythme soutenu car celle-ci augmente naturellement la production d'endorphines. Les endorphines sont aussi libérés naturellement après un orgasme. Ce qui provoque la détente, la relaxation et même l'envie de dormir après un acte sexuel.
La quantité d'endorphines augmente pendant l'exercice et atteint cinq fois les valeurs de repos, 30 à 45 minutes après l' arrêt de l'effort
Le taux d'endorphines est directement lié à l'intensité et à la durée de l'exercice, mais aussi à l'activité physique
Les sports d'endurance sont les plus endorphinogènes : le jogging, le vélo, la natation, les balades en raquettes ou en ski de fond, les sports en salle, type cardio training (rameur, tapis de course) ; mais aussi l'aérobic, le step ; les activités à efforts fractionnés (interval training) l'athlé, le football, le rugby, le basket ou le handball
Il ne suffit pas de courir pour goûter aux endorphines : il faut maintenir l'effort pendant une demi heure gardant un rythme dit confortable en endurance, c'est à dire supérieur à 60 % de ses capacités respiratoires. On doit être capable de tenir une conversation. L'usage d'un cardiofréquencemètre permet de rester parfaitement dans cette zone d'effort.

Les effets de la sécrétion d'endorphines

Euphorique

Cet état particulier est décrit par les sportifs comme un moment d'euphorie, de spiritualité, de puissance, de grâce, de déplacement sans effort, de vision momentanée de la perfection, de flottement dans l'irréel. Les coureurs de fond parlent d'extase . Cet état persiste après l'arrêt

Anxiolytique

L'effet anxiolytique reconnu de la morphine s'applique également aux endorphines.Les sportifs réguliers sont moins sujets au stress que les non sportifs mais pour diminuer l'anxiété, l'exercice doit etre effectué à 70 % de sa fréquence cardiaque maximale, et ce pendant au moins vingt minutes

Débutant s'abstenir. Cet effet anxiolytique persiste pendant deux à six heures. Les endorphines ne sont cependant pas les seules impliquées. Il existe en effet d'autres neuromédiateurs, notamment la sérotonine, qui exercent également un rôle antidépresseur

Antalgique

Tout comme la morphine, largement utilisée en médecine pour ses effets antalgiques dans les douleurs rebelles, les endorphines possèdent les mêmes propriétés. Elles agissent de façon identique en se fixant sur des récepteurs spécifiques qui bloquent la transmission des signaux douloureux et réduisent la sensation de douleur. Elles élèvent le seuil de la douleur et cet effet dure quatre heures après leur sécrétion.En inhibant les douleurs d'origine musculaire ou tendineuse pendant l'effort, les sportifs peuvent maintenir leurs performances mais malheureusement certains signes de douleurs coronariennes ou d'infarctus peuvent également être masqués par cette libération d'endorphines, ce qui peut avoir de graves répercussions

Anti-fatigue

Pour permettre à l'organisme de s'adapter à cette situation de stress inhérent à l'activité physique intense, les endorphines modérent les fonctions cardiaque et respiratoire. Autrement dit, elles limitent l'essoufflement à l'effort et l'épuisement

Dépendance

Les sportifs réguliers se définissent souvent comme des accros au sport. Lorsque je suis contraint d'arrêter l'entraînement, après une blessure, je suis mal dans ma peau, raconte Denis R.. J'ai tendance à perdre confiance en moi. J'ai l'impression d'être une autre personne. Dans ce cas là, pour apaiser cette sensation de manque, je trouve des substituts: le vélo d'appartement ou la musculation en salle. Ce même malaise est décrit par Corine D.: Depuis l'âge de 20 ans, je m'entraîne une heure par jour. Quand je cours, je me sens heureuse, apaisée, libérée de tous mes soucis. C'est une drogue. Lorsque j'arrête, comme c'est le cas actuellement, j'ai des douleurs inexpliquées dans tout le corps. Je suis anxieuse, de mauvaise humeur et je n'arrive pas à contrôler ces excès d'irritabilité. C'est dur pour mon couple. Je dois courir, ça me démange. Je ne peux pas m'en passer
La question qui se pose est évidemment de savoir si les endorphines créent un effet de dépendance identique à celui de la morphine.
Sur ce point, les spécialistes se montrent rassurants : c'est hors de question, car les endorphines sont rapidement détruites par les enzymes de l'organisme. Il s'agit d'une dépendance psychologique. Les sportifs sont très attachés aux sentiments de bien-être et de plaisir procurés par leur activité. Ils entretiennent avec elle une relation affective très forte qu'ils peuvent difficilement interrompre.

La sérotonine, encore appelée 5-hydroxy-tryptamine (5-HT), est une molécule issue du tryptophane, un acide aminé. Elle a d'abord été identifiée comme étant le facteur libéré par les plaquettes sanguines entraînant une contraction des vaisseaux sanguins, mais c'est aussi un des principaux neuromodulateurs du système nerveux central.
On trouve la sérotonine dans le cerveau (où elle joue le rôle de neurotransmetteur ou de neuromédiateur) et dans le système digestif. Elle est impliquée dans la régulation de fonctions telles que la thermorégulation, les comportements alimentaires et sexuels, le cycle veille-sommeil, la douleur, l’anxiété ou le contrôle moteur. Plus récemment, des chercheurs du CNRS ont découvert que la sérotonine de la mère jouait un rôle important dans le développement de l'embryon. De même, selon une étude récente, un déséquilibre de sérotonine expliquerait 50 % des cas de mort subite du nourrisson.
L'activité des neurones du raphé est liée au cycle veille-sommeil. Au cours du sommeil, les neurones du raphé sont silencieux et ne libèrent donc pas de sérotonine. Lorsque le sujet est éveillé, les neurones du raphé produisent des potentiels d'action à intervalles très réguliers. La fréquence des influx nerveux est corrélée à l'activité motrice, ce qui suggère que la quantité de sérotonine libérée dans le système nerveux central est augmentée avec l'activité motrice.
Comme la sérotonine joue un rôle important dans les changements d'état émotionnel, on pense que certaines molécules analogues à la sérotonine peuvent modifier ces états émotionnels. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (des substances qui bloquent la recapture de la sérotonine, par exemple la fluoxétine) réduisent les symptômes liés à la dépression ou aux troubles obsessionnels compulsifs.
Un excès de sérotonine au niveau cérébral, consécutif à la prise de ces médicaments antidépresseurs, peut entraîner un syndrome sérotoninergique.
La sérotonine serait liée à l'humeur dans les deux sens. C'est-à-dire que le taux de sérotonine influencerait l'humeur, et que les pensées positives ou négatives influenceraient à leur tour le taux de sérotonine.
L'exposition à la lumière du jour ou la luminothérapie évitent la transformation de la sérotonine en mélatonine.
La sérotonine n'est pas créée naturellement par le corps humain mais créée lors de la digestion des aliments contenants l'acide aminé tryptophane, tels que la banane, l'ananas, la prune, le lait et la dinde.
La pratique régulière d'un sport augmente la sécrétion naturelle de sérotonine.
Certaines drogues comme l'ecstasy augmentent aussi la production. L'alimentation a aussi un effet sur le taux de sérotonine. L'α-lactalbumine, contenue en faible quantité dans le lait, contient relativement plus de tryptophane que la plupart des protéines. La banane, par contre, si elle contient bien de la sérotonine, n'a en revanche pas d'effet sur l'humeur, car la sérotonine ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique.

La noradrénaline (ou norépinéphrine) est un composé organique (neuromédiateur) qui joue le rôle d'hormone adrénergiqu et de neurotransmetteur. C'est une catécholamine comme la dopamine ou l'adrénaline. Elle est principalement libérée par les fibres nerveuses du système nerveux orthosympathique (ou sympathique) et agit comme neurotransmetteur au niveau des organes effecteurs.Elle joue un rôle dans l'attention, les émotions, le sommeil, le rêve et l'apprentissage. Elle est également le précurseur métabolique de l'adrénaline (NOR signifiant Nitrogen Ohne Radikal, littéralement azote sans radical, azote libre).

Dr med. Karol Chami

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