Des troubles de la croissance de la face peuvent être responsable d’anomalies dans la mise en place des structures osseuses et des dents qu’elles soutiennent. Les dents de l’arcade dentaire supérieure (maxillaire) et inférieure (mandibule) n’ont plus des rapports normaux. Les dents ne sont plus parfaitement alignées, l’engrènement des dents maxillaire et mandibulaire n’est plus idéal ce qui perturbe la fonction masticatoire. A long terme, cette dysmorphose aura des répercussions sur la durée de vie des dents (déchaussement) et des articulations temporo mandibulaire (arthrose ou usure prématurée des cartilages).
La correction de ces anomalies, lorsquelles sont mineures, est réglé par un traitement orthodontique. Celui-ci consiste à réaligner les dents grâce au port d’un appareil dentaire. Lorsque le décalage des bases osseuses (supportant les dents) est trop important, il peut être nécessaire de modifier leur position. Le diagnostic est porté sur 3 éléments : l’examen clinique, l’étude des radiographies, des simulations faite sur des modèles plâtrés réalisés à partir d’empreintes. Suivant les cas, il sera nécessaire de déplacer l’étage supérieur (ostéotomie maxillaire) ou bien l’étage inférieur (ostéotomie mandibulaire). Dans un certain nombre de cas, une correction maxillaire et mandibulaire sera nécessaire: on parle alors d’ostéotomie bimaxillaire. Il s’agit donc de réaliser dans le même temps opératoire les 2 interventions nommées plus haut (se reporter aux fiches correspondantes).
L’esthétique du visage est également concernée. En effet, la position des massifs osseux par rapport à la base du crâne, la position de la mandibule (et du menton) par rapport au maxillaire définissent les contours de la face de face et de profil. La place des lèvres l’une par rapport à l’autre, les dents qu’elles découvrent lors de la mimique conditionnent la qualité du sourire.
Afin d’harmoniser la musculature faciale, faciliter la fermeture des lèvres, une génioplastie peut être nécessaire.
OSTÉOTOMIE MANDIBULAIRE
Votre mâchoire inférieure ou celle de votre enfant est ou trop courte ou trop longue. Cette anomalie résulte d’un trouble de croissance. Elle entraîne une occlusion dentaire défavorable qui peut retentir négativement sur les tissus de soutien de la dent dont la gencive, avec perte précoce de certaines dents. Cette mauvaise occlusion dentaire peut également avoir des conséquences néfastes sur vos articulations temporo-mandibulaire et provoquer à la longue des douleurs, des craquements ou une limitation de l’ouverture buccale. De plus, ce décalage peut rendre difficile voire impossible la mise en place d’une prothèse dentaire.
Le but de l’intervention est double : fonctionnel et esthétique.
Fonctionnel tout d’abord : après une préparation orthodontique, l’intervention vise à replacer la mâchoire inférieure dans une position idéale par rapport à la mâchoire supérieure. On obtient ainsi une meilleure occlusion dentaire (engrènement des dents supérieures et inférieures), la fonction masticatoire est restaurée.
Esthétique ensuite : des rapports osseux anatomiques normalisés permettent de rendre au visage des contours plus harmonieux de face et de profil, redonnant des rapports normaux entre les lèvres, et un sourire plus naturel. Technique opératoire : L’intervention a lieu sous anesthésie générale, au bloc opératoire. Elle dure environ 2 heures. Les incisions sont muqueuses situées entièrement dans la bouche. Elles permettent un clivage osseux bilatéral mobilisant l’arcade dentaire inférieure.
Celle ci est placée à l’endroit voulu avant d’être fixée grâce à du matériel titane miniaturisé. Ce matériel d’ostéosynthèse n’est pas systématiquement déposé un an après l’intervention, il peut être laissé en place définitivement. De petits élastiques orthodontiques reliant la mâchoire inférieure à la mâchoire supérieure sont en place de chaque côté. Ce guidage élastique vous aide à rapidement vous familiariser avec la nouvelle position de votre mâchoire inférieure.
Suites opératoires : L’oedème (enflure) des joues et des lèvres est variable mais constant les premiers jours. Durant votre hospitalisation, des vessies de glace, un traitement anti inflammatoire permettent de diminuer cet œdème. Vous mangerez, durant les 48 premières heures, une alimentation liquide. La durée d’hospitalisation est en moyenne de trois jours en fonction de votre état général. Un départ plus tôt est tout à fait possible, après la réalisation des clichés radiographiques postopératoires de contrôle.
Le traitement médical comprend des médicaments pour traiter une éventuelle douleur ainsi que des anti-inflammatoires. Vous devrez faire des bains de bouche 3 fois par jour. L’alimentation sera molle durant trois semaines. Ceci veut dire que vous pouvez tout manger sauf les aliments durs. En particulier, il n’est pas nécessaire de tout mouliner. Vous pouvez manger des haricots verts, des petits pois par exemple, bien cuits, du steak haché, des œufs, du jambon coupé.
Vous devrez scrupuleusement respecter les consignes qui vous sont données pour la mise en place des élastiques et l’utilisation d’une éventuelle gouttière.
Il faut prévoir un arrêt de travail de 15 jours à 3 semaines, l’arrêt de tous les sports durant une période de 2 mois nécessaire à la consolidation osseuse. Des visites post opératoire sont prévues avec l’orthodontiste et le chirurgien. Un traitement orthodontique de quelques mois est néssaire après l’intervention.
Complications : Des complications pouvant survenir à l’occasion cette intervention chirurgicale. Elles peuvent être liées à l’anesthésie générale ou au geste chirurgical lui même. Les complications liées à la pratique d’une anesthésie générale chez un adulte jeune sans antécédents médicaux sont exceptionnelles. Les complications liées au geste chirurgical peuvent être hémorragiques, infectieuses. Elles peuvent nécessiter un geste complémentaire qui ne remet pas en cause le résultat final. Parfois, le nerf mandibulaire responsable de la sensibilité de la lèvre inférieure d’un côté et/ou de l’autre peut cesser sa fonction de manière transitoire. Ceci entraîne une diminution de la sensibilité de la lèvre inférieure durant une période allant de quelques semaines à quelques mois.
OSTÉOTOMIE MAXILLAIRE
Votre mâchoire supérieure ou celle de votre enfant se trouve dans une position qui rend utile une intervention chirurgicale permettant de la replacer au bon endroit, pour l'obtention d'une occlusion dentaire stable, en collaboration avec votre orthodontiste. Ce décalage antéro postérieur, vertical, ou transveral, résulte d’un trouble de la croissance. Le but de l’intervention est à la fois fonctionnel et esthétique.
Fonctionnel : cette intervention assure à long terme le bon résultat obtenu par le traitement orthodontique, tant sur le plan de l'occlusion dentaire (engrènement des dents supérieures et inférieures) que sur le plan de la fonction des articulations de la mâchoire. En cas d’élargissement de la mâchoire la respiration nasale se trouvera facilitée.
Esthétique : donner au visage des contours plus harmonieux de face et de profil et rendre le sourire plus naturel.
Technique opératoire : L'intervention permet de déplacer l’arcade dentaire supérieure dans les trois plans de l'espace. Les incisions se trouvent exclusivement dans la bouche. La position définitive est prévue à l'avance à l'aide de dessins réalisés sur les radiographies, après étude attentive du visage ainsi que des moulages plâtrés. Ces derniers permettent de décider s’il est utile d’associer un élargissement du maxillaire. Cela permet de la positionner parfaitement par rapport à la mâchoire inférieure. Le maxillaire est fixé dans sa nouvelle position grâce à des fixations titane miniaturisées ou en matériel résorbable. Le matériel d’ostéosynthèse en titane n’est pas systématiquement déposé un an après l’intervention, il peut être laissé en place définitivement. L'intervention se déroule sous anesthésie générale et dure une à deux heures. Un œdème important du visage est responsable les premiers jours de troubles sensitifs des lèvres. La majorité des ces manifestations s’amendent en 2 à 3 semaines. Le résultat définitif est acquis à 3 mois. Vous aurez parfois l'impression que le visage reste enflé longtemps; cette impression est encore majorée par la diminution transitoire de la sensibilité des joues et du nez.
Suites opératoires : La douleur sera systématiquement calmée par des antalgiques efficaces. Dès le lendemain, il est possible de boire. Le nez sera bouché durant les premiers jours. Cela nécessite l'instillation de gouttes nasales. Il ne faut pas se moucher fort car cela fait encore augmenter le volume des joues. Dès le lendemain de l'intervention il est possible de se laver les dents à l'aide du jet dentaire et si possible de la brosse à dent. Nous pouvons vous montrer comment faire. En effet les deux sont complémentaires et la brosse à dent peut nettoyer la face externe des dents même sans ouvrir la bouche. Les fils de suture se résorbent tout seul en deux semaines. L'alimentation sera totalement liquide durant 2 jours.
Après la sortie : l’alimentation sera molle durant trois semaines. Ceci veut dire que vous pouvez tout manger sauf les aliments durs. En particulier, il n’est pas nécessaire de tout mouliner. Vous pouvez manger des haricots verts, des petits poids par exemple, bien cuits, du steak haché, des œufs, du jambon coupé, du couscous, les lasagnes, les flocons d’avoine.
Il faut prévoir un arrêt de travail de 15 jours à 3 semaines, un arrêt de toutes les activités sportives durant une période de 2 mois. Des consultations postopératoire sont prévues avec l’orthodontiste et le chirurgien. Un traitement orthodontique de quelques mois est néssaire après l’intervention.
Complications : Des complications pouvant survenir à l’occasion cette intervention chirurgicale. Elles peuvent être liées à l’anesthésie générale ou au geste chirurgical lui même. Les complications liées à la pratique d’une anesthésie générale chez un adulte jeune sans antécédents médicaux sont exceptionnelles.
Les complications liées au geste chirurgical peuvent être hémorragiques, infectieuses. Elles peuvent nécessiter un geste complémentaire qui ne remet pas en cause le résultat final. Une complication est représentée par l’obtention d’une occlusion dentaire imparfaite imposant une reprise chirurgicale.
L’association américaine de chirurgie Plastique
Guide pour les parents sur les fentes labio-palatines
Chirurgie du menton (Mentoplastie)
L’intérêt de modifier la position du menton peut paraître purement esthétique mais a des effets bien plus importants. En effet il est normal que la lèvre supérieure touche la lèvre inférieure au repos et sans effort musculaire. Ceci favorise la respiration nasale , participe à la prévention du ronflement et au maintien de la bonne position dentaire par l’équilibre des muscles de la langue et des lèvres.
La chirurgie du menton peut être associée aux autres gestes de chirurgie maxillo-faciale si cela paraît utile. L’indication sera bien sûr évoquée lors des consultations avant la chirurgie et vous pouvez en discuter avec le chirurgien et l’orthodontiste
La mentoplastie peut être réalisée à partir de 10 ans dans certains cas pour influencer favorablement la croissance de la face.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Après une incision dans la bouche, le menton osseux peut être détaché puis sa place peut être modifiée. Il est ensuite fixé par une miniplaque ou une vis. Un pansement collé sur le menton doit rester 24H .
L’hospitalisation est courte, parfois ambulatoire.
Dans les suites la langue et le menton paraissent “endormis” et semblent gros. Ces phénomènes s’estompent avec le temps avec ine rapidité fonction des personnes.
DISJONCTION INTERMAXILLAIRE ORTHODONTICO-CHIRURGICALE
Parfois la mâchoire supérieure est restée trop étroite. Cela entraine un mauvais contact entre les dents supérieures et inférieures et un encombrement dentaire de la mâchoire supérieure. Quand la croissance est terminée il est nécessaire d’associer un traitement à l’aide d’un appareil dans le palais avec un acte chirurgical. Ce dernier permet de créer à nouveau une zone de croissance sur laquelle va pouvoir agir l ‘appareil.
La respiration nasale peut être réduite par cette étroitesse du palais. L'élargissement à ce niveau peut alors apporter un grand confort respiratoire.
La Préparation : L’orthodontiste met l’appareil en place peu de jours avant l’intervention.
L’intervention : Elle se déroule sous anesthésie générale . Après une incision de la gencive l’os maxillaire est fragilisé au dessus des dents et entre les incisives, l’appareil est activé immédiatement.
Les suites : Lors de l’hospitalisation courte et au cours des consultations postopératoires l’utilisation de l’appareil vous sera montré par l’orthodontiste ou le chirurgien. Les fils de suture se résorbent tout seul en deux semaines. Le visage est enflé dès le lendemain. Cela s’améliore tous les jours. Une consultation auprès de l’orthodontiste et du chirurgien est nécessaire quelques jours après la sortie. Il faut porter l'appareil du palais au moins deux mois.
LES FENTES LABIO-PALATINES
Allaitement d’un enfant présentant une fente labiale et/ou palatine
Définition et classification:
On estime la fréquence des fentes labio-palatines à environ une sur sept cent naissances en France.
Elles sont dues à un défaut d’accolement des bourgeons faciaux pendant la période d’embryogenèse.
On distingue différents types de fentes selon leur typologie :
- Les fentes labiales simples ne touchent que la lèvre supérieure. Elles peuvent être uni ou bilatérales.
- Les fentes labio-maxilaires ou fentes labiales totales touchent la lèvre supérieure puis continue et sépare le maxillaire au niveau de l’incisive latérale. Elles peuvent également être uni ou bilatérales.
- Les fentes labio-maxilaires avec division vélo-palatine suivent le même trajet que la fente labiale totale mais passent entre les deux maxillaires et divisent le palais en deux parties.
- Les fentes vélo-palatines isolées n’atteignent que le palais secondaire, il n’y a pas de conséquences esthétiques.
Allaitement maternel:
En cas de fente labiale: Un nouveau-né porteur d’une fente labiale peut la plupart du temps être nourri au sein avant même que sa lèvre soit refermée chirurgicalement. Certains bébés pourront téter efficacement, avec de l’entraînement et de la persévérance. Il convient d’obstruer plus ou moins complètement la fente labiale par le sein et les doigts.
Pour ces enfants, l’allaitement au sein peut en fait être plus facile que le biberon, car le sein éjecte le lait de manière active directement au fond de leur bouche et la mère peut l’exprimer lorsque l’enfant tète.
En cas de fente palatine: Les fentes palatines rendent l’allaitement plus ou moins problématique au niveau de la succion, l’adaptation de l’enfant restant très variable pour des cas en apparence identiques. La principale difficulté pour ces enfants est le reflux du lait dans les voies aériennes supérieures. Il sera important que plusieurs positions d’allaitement soient essayées afin de trouver celle qui conviendra le mieux à l’enfant et sa maman tant par son efficacité et son côté pratique.
Le plus souvent, les positions verticales sont particulièrement adaptées à ces bébés car elles limitent le passage du lait dans les fosses nasales, limitant ainsi le risque de fausses routes.
• La position « à califourchon » : l’enfant est assis sur les genoux de sa mère, une jambe de chaque côté, sur un coussin lui permettant d’avoir la tête au niveau du sein ;
• La position en « ballon de rugby modifiée » : la maman est assise, le bébé est assis à côté d’elle et tourné vers elle, face à face, les jambes tournées vers le dos de la mère. Il doit être conseillé d’utiliser un coussin ferme afin d’amener l’enfant à la hauteur du sein ;
• La position de la main de DanCer : cette technique permet de maintenir tout contre le sein la mâchoire d’un bébé dont la succion est faible. Lors de la mise au sein, la mère tient son sein avec le pouce au-dessus et tous les autres doigts au-dessous. Lorsque son bébé a pris le sein, elle déplace son pouce et son index de façon à encadrer la mâchoire de l’enfant, et de le garder contre le sein (les deux doigts forment un U, au creux duquel se trouve le menton de l’enfant).
Certaines équipes tendent à utiliser de plus en plus une plaque palatine. Elle est fabriquée d’après une empreinte de la mâchoire supérieure du nouveau-né dès ses premiers jours de vie. Elle permet d’obturer la fente palatine mais elle ne permet pas à l’enfant de créer une dépression normale dans sa cavité buccale. En revanche, elle lui rendra la prise au sein beaucoup plus facile.
La majorité des nourrissons porteurs d’une fente palatine, même lorsqu’ils prennent volontiers le sein, n’auront pas une succion assez efficace pour être exclusivement nourris au sein; d’autres ne pourront pas être mis au sein, ou refuseront de téter. Il sera donc indispensable de leur donner des compléments. Le meilleur des compléments étant le lait maternel, il convient de montrer à la mère comment tirer son lait, et ce dès les premiers jours. Un tire-lait électrique permettra de le faire avec un maximum de confort, et très rapidement, une fois que la femme s’y est habituée, elle gagnera du temps en tirant simultanément aux deux seins.
Pour donner ce lait (ou à défaut un lait maternisé), diverses méthodes pourront être utilisées en fonction des souhaits et possibilités de la mère et de l’enfant :
• Le dispositif d’aide à la lactation (ou DAL) : c’est une solution transitoire avant que l’enfant tète normalement. Il s’agit d’un flacon rempli de lait maternel que la mère s’attache autour du cou, goulot vers le bas. De là part un fin tuyau souple placé le long du sein jusqu’au mamelon. En pressant légèrement le flacon, le lait s’écoule de manière continue ; ainsi le bébé reçoit du lait maternel pendant qu’il est au sein, même si sa succion est inefficace et il a la satisfaction d’être au contact de sa mère, de plus ce dispositif permet au bébé de stimuler la lactation ;
• Une seringue à embout souple : on fait téter à l’enfant un doigt (ongles coupés courts, pulpe du doigt vers le palais) puis on introduit doucement l’embout au coin des lèvres du bébé, et l’on fait sortir lentement le lait ;
• La tétine de Haberman : cette tétine est spécialement conçue pour les enfants présentant des problèmes d’alimentation et elle convient parfaitement si l’enfant refuse totalement le sein. Cette tétine comporte une fente orientable qui permet un réglage du débit. Une valve à sens unique laisse couler le lait lentement sans apport d’air supplémentaire ;
• La tasse « soft-cup », la cuillère ou le biberon cupule : quelle que soit la méthode choisie, il faudra veiller à maintenir l’enfant dans une position verticale, pour limiter le passage du lait vers les fosses nasales, surtout s’il reçoit du lait industriel, beaucoup plus agressif pour les muqueuses ;
• La sonde gastrique : l’alimentation à l’aide d’une sonde gastrique est la plus facile pour toutes les personnes concernées, sauf pour le bébé car son besoin de succion et l’entraînement musculaire ne sont pas satisfaits;
• Une tétine deuxième âge repercée.
Conclusion :
L’allaitement maternel d’un bébé qui présente une fente labiale et/ou palatine est un apprentissage pas après pas. Cet allaitement doit être encouragé, surtout si les mamans en expriment le désir.
L’allaitement au tire-lait est plus fatiguant, plus contraignant, moins épanouissant que l’allaitement au sein, mais il permet à la maman de ne pas renoncer à son projet et il permet à l’enfant de grandir de ce lait et de cet amour.
IMPLANTOLOGIE et CHIRURGIE PREIMPLANTAIRE
Lorsque vos dents ont disparu, il existe plusieurs solutions prothétiques pour les remplacer. Celles ci sont représentées par la mise en place d’appareils fixes (bridge) ou mobiles prenant appui sur les dents restantes.
Une alternative existe aujourd’hui grâce à la mise en place d’implants. Ces implants sont des vis ou fixeture en titane venant remplacer dans l’os les racines des dents perdues. Il devient alors possible de réaliser une prothèse fixe prenant appui sur ces implants sans avoir a solliciter vos autres dents saines. En cas d’édentation totale d’un maxillaire, ces implants permettent de rendre une stabilité à la prothèse avec un maximum de confort. Pour que ces implants soient efficaces, ils doivent avoir une stabilité et une longévité acceptables et donc travailler dans des conditions mécaniques optimales. Pour cela ils doivent avoir un diamètre et une longueur suffisante. Une quantité d’os minimale est donc requise au niveau du site implantaire. Malheureusement, la perte des dents entraîne à la longue une fonte de l’os qui les soutenait. Une restauration de ce volume osseux est donc parfois utile avant la mise en place d’implants dentaires obligeant à une étape chirurgicale supplémentaire. La restauration prothétique se déroule alors en trois temps et sur une période de plus d’un an.
Premier temps : une augmentation du volume osseux est réalisée, sous anesthésie générale ou anesthésie locale en fonction de la durée d'intervention envisagée. Un délai de 4 à 6 mois doit être observé pour que cet os s’intègre.
Deuxième temps : les implants peuvent être mis en place. Leur ostéointégration nécessite également une période d’attente de 6 mois.
Troisième temps : la prothèse définitive peut être mise en place. Durant toute cette période une prothèse provisoire est nécessaire.
Les augmentation du volume osseux : 2 types de greffes osseuses peuvent être pratiquées : des greffes de comblement ou des greffes d’apposition.
Les greffes de comblement sont réalisées au niveau du plancher des sinus maxillaire. Elles visent à restaurer une hauteur d’os suffisante de la canine au secteur molaire afin que des implants de 10 à 12 mm de hauteur puissent être mis en place. Le prélèvement de l’os greffé est le plus souvent réalisé au niveau de la boite crânienne, sous le cuir chevelu. Un prélèvement au niveau de la crête iliaque est une autre possibilité.
Les greffes d’apposition sont réalisées sur le maxillaire ou la mandibule lorsque la largeur de la crête osseuse n’est pas suffisante pour un implant de fort diamètre, ou lorsque l’axe du futur implant nécessite un volume osseux plus vestibulaire ou externe. Dans tous les cas, un scanner de contrôle est nécessaire avant la mise en place des implants pour vérifier la quantité d’os disponible.
AVULSION DES DENTS DE SAGESSE
La dent de sagesse est la huitième et dernière des dents présentent sur chaque hémi arcade dentaire. Elle prend sa place définitive vers 18 ans, lorsque l’adolescent devient adulte expliquant son surnom. L’évolution anatomique de nos maxillaires, liées à nos habitudes alimentaires, fait que cette troisième molaire trouve de plus en plus rarement sa place. Il devient même courant d’observer des agénésies (absence de développement du germe) de cette dent. Lorsque la croissance du germe est perturbée par le manque d’espace, plusieurs types de problèmes peuvent se poser :
des accidents mécaniques : en essayant de sortir et prendre leur place sur l’arcade, les dents des sagesses poussent les autres dents, perturbant le parfait alignement des dents; cette évolution par poussées successives est responsable de douleur pouvant irradier à l’hémi face puis au crâne. La dent de sagesse peut rester enclavée (coincée) et finir par abîmer la dent adjacente (carie).
des accidents infectieux : lorsque la dent est incluse sous la muqueuse buccale, sa mise en communication avec la cavité buccale septique peut générer des abcès.
Parallèlement à ces accidents aigus, peuvent se poser des accidents à plus long terme : perturbation de l’engrainement des dents supérieures et inférieures responsable de parodonthopathie (déchaussement des dents) et d'un mauvais fonctionnement des articulations temporo mandibulaire.
D’autre part, lors d’un traitement orthodontique visant à « réaligner » les dents, il n’est pas logique de laisser croître les dents de sagesse qui vous pousser les dents dans le sens inverse de ce que fait l’orthodontiste.
ors licite de proposer l’avulsion des ces 4 dents. Ce geste peut être pratiqué sous anesthésie locale (au cabinet du praticien) ou anesthésie générale (clinique) suivant la difficulté prévue et collaboration du patient à une éventuelle anesthésie locale.
Il convient de respecter certains conseils les jours qui suivent l’intervention :
· Ne pas fumer pendant, au moins, 72 heures pour une bonne cicatrisation.
· Privilégier une alimentation froide ou tiède pendant 24 heures pour ne pas relancer le saignement
· Ne débuter les bains de bouche que le soir de l’intervention. Ne pas hésiter, ensuite, à bien faire passer la solution sur la zone opératoire (dans les « trous »)
· A la place de la dent retirée se forme un caillot sanguin qu’il est important de ne pas enlever
· Appliquer une poche de glace (entourée d’un linge) pendant 20 à 30 minutes aussi souvent que vous le souhaitez
· Dormir, si possible, en position demi-assise les premiers jours
· Le brossage des dents (3 fois par jour) débute le soir-même sauf la zone opératoire pour laquelle il faut attendre 5 jours
Il n’y a pas de réaction uniformisée après avulsion dentaire. Chaque personne est différente. Vous pouvez présenter :
· Un saignement abondant persistant. Dans ce cas, il faut « mordre » en continu sur une compresse propre pendant 20 à 30 minutes, la compresse devant appuyer sur les « trous » et non pas entre les dents. Il s’agit d’un aléa fréquent qui est très exceptionnellement grave.
· Un œdème, parfois important, de la joue (tête de « hamster ») ou des lèvres apparaissant dans les 48 heures qui suivent l’intervention et qui régresse au cours de la première semaine.
· Une ecchymose (« bleu ») s’étendant vers le cou ou le menton qui disparaîtra progressivement.
· Des douleurs plus ou moins intenses selon l’individu, souvent sans proportion vis à vis de l’acte chirurgical effectué. Bien qu’inquiétantes elles ne sont pas un signe de gravité. Elles disparaissent généralement au cours de la première semaine.
· Les fils de suture, s’il y en a, sont éliminés naturellement dans les 3 à 4 semaines. Même s’ils partent très précocement, cela n’a pas d’incidence sur le résultat final.
· La sensation au toucher (avec la langue ou le doigt) de « quelque chose de dure » sur la zone opérée. C’est normal. Il ne s’agit pas d’une « racine oubliée ».
L’avulsion des dents de sagesse du bas, que se soit sous anesthésie locale ou générale, expose à des risques opératoires spécifiques : 2 nerfs passent à proximité des racines de ces dents. Ce sont des nerfs sensitifs qui assurent la sensibilité de la lèvre inférieure et de la langue (ils permettent de sentir les choses : toucher, chaud-froid, douleurs). Lors de l’opération, ces nerfs peuvent être abîmés ce qui se traduit par une perte de sensibilité totale ou partielle de la lèvre ou de la langue. En aucun cas il n’y a de paralysie. La sensibilité peut revenir dans les 2 à 3 ans qui suivent l’intervention. Si ce n’est pas le cas, la perte de sensibilité est définitive. Les études scientifiques évaluent ce risque à environ 1% des cas. Il est à signaler que plus tôt on opère, moins le risque est grand (car les racines ne se sont pas encore développées).
Pour toutes les avulsions dentaires, il existe un risque d’abîmer les dents à côté surtout si elles sont fragiles (plombage, couronne, bridge, carie en cours de soin, etc).
Dans les suites, il n’est pas inhabituel d’être confronté, surtout en bas, à une infection dans les suites de l’opération. Cette infection se traduit par une reprise des douleurs, un mauvais goût dans la bouche, l’émission de pus sur le lieu de l’avulsion, une joue qui gonfle de nouveau. Une consultation avec votre chirurgien est nécessaire pour traiter cette infection (lavage de l’alvéole, pansement spécifique, parfois antibiotiques).
Enfin, de façon très exceptionnelle, parce qu’il existe des anomalies particulières de position des dents, la dent de sagesse peut être expulsée dans le sinus maxillaire, la dent du bas peut entrainer une fracture de la mandibule. Ces complications peuvent nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale.
Dr medic Karol Chami
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